LE CHAMANISME QU’EST-CE QUE C’EST ? PARTIE 3
Les 8 Fêtes Celtiques, ce qui reste un peu de notre chamanisme…
Dans l’article précédent, je vous ai parlé des raisons pour lesquelles nous avons perdu beaucoup des pratiques ancestrales chamaniques de chez nous, mais aussi de ce qui nous reste aussi et j’avais promis de vous parler des 8 fêtes celtiques.
D’autres moyens ont été mis en œuvre pour ne pas tout perdre, comme la bûche de Noël, le gâteau traditionnel que l’on a sous nos yeux chaque Noël (enfin pour celles et ceux qui en achète et qui fêtent cet évènement) dont je vous parlerai un peu plus bas dans cet article.
Avant la chrétienté, on célébrait les fêtes du calendrier paysan. À savoir à minima les 8 fêtes celtiques, qui célèbre la roue du temps et la connexion avec Mère Nature, Père Ciel et Terre Mère, dont voici les noms et un bref descriptif (si vous souhaitez plus d’informations, vous en trouverez sur bien des sites dédiés à la culture Celte, comme celui-ci in « English in the text » en cliquant sur ce lien) :
Imbolc : 1er février retour de la lumière durant 6 jours février pour célébrer le vrai début du printemps et qui est devenue la chandeleur où on allume une bougie (retour de la lumière, début de l’année) et on fait les crêpes qui symbolisent le soleil. On retrouve aussi dans la tradition chinoise la fête du printemps appelée Li Chun et qui est célébrée entre le 3 et le 5 février selon les années… Drôle de coïncidence.
Ostara : pour l’équinoxe de printemps qui célèbre le milieu de cette saison (et non le début) l’égalité jour/nuit.
Beltaine : 1er mai qui célèbre le début de l’été.
Litha : le solstice d’été qui célèbre le milieu de cette saison et le jour le plus long. Les fêtes duraient aussi plusieurs jours, incluant les feux du 24 juin (de la Saint Jean désormais).
Lugnasad : 1er août pour le début de l’automne, le temps des moissons et des récoltes et en particulier du blé.
Mabon : l’équinoxe d’automne, le milieu de la saison et de nouveau l’équilibre jour/nuit.
Samain : 31 octobre/1er novembre pour célébrer les ancêtres et le début de l’hiver.
Yule : le solstice d’hiver, milieu de la saison et la nuit la plus longue.
C’est durant Yule que les druides et avant eux les sorciers ou chamans de chez nous faisaient une grande cérémonie avec un grand feu et une énorme bûche qui se consumait par le milieu.
Au petit matin ce qui n’avait pas été consumé sur les 2 bords extérieurs de la bûche, était tronçonné et les rondelles qui avaient reçu des invocations durant toute la nuit, étaient alors placées au-dessus des portes des maisons et des étables pour protéger les habitations et le bétail des calamités.
D’où le lien avec la bûche de Noël sur laquelle il y a la scie, le sapin et le champignon rouge à poix blancs … Preuve que les anciens chamans de chez nous utilisaient l’amanite pour avoir des visions.
Toutefois, beaucoup de choses sur bien des plantes de chez nous se sont perdues, et je ne me risquerais pas à aller travailler avec l’aconit, la mandragore, la datura et autre belladone pour entrer en état modifié de conscience, un peu trop risqué … personne n’a la même biochimie et quelques microgrammes de certaines plantes peuvent être fatals…
J’ajoute, comme je le dis depuis bientôt 2 décennies lors des stages de découverte du chamanisme que j’anime :
On a pas besoin de plantes enthéogènes pour pratiquer le chamanisme, la voie du son est déjà bien assez puissante et fonctionne très bien.
Ce n’est pas la peine d’en rajouter et de prendre des risques inutiles !!!
Un calendrier celte plus complet ? Le calendrier de Coligny !!!
Il a été découvert en 1897 des restes d’un calendrier celte sur la commune de Coligny, dans l’Ain (01), et qui est conservé désormais au musée de Fourvière à Lyon.
Ce qui est intéressant, c’est que ce calendrier est un calendrier soli-lunaire qui décrit un cycle de 60 ans… Tout comme dans la culture chinoise et la voie du dao, où leur calendrier astrologique décrit 4 cycles de : 60 ans, 60 mois, 60 jours et 60 heures…
Il est fort à parier que tous les peuples de l’hémisphère nord ont eu cette connexion avec les rythmes de la lune et du soleil et qu’en observant les étoiles, ils en sont arrivés aux mêmes conclusions et utilisations.
Si vous souhaitez en savoir plus sur ce calendrier celte, vous pouvez aller lire ce qu’il en est vraiment en visitant ce site via ce lien.
D’autres symboles sont présents dans notre culture actuelle et puisent leurs racines dans le chamanisme.
En effet, l’étoile sur le sommet des sapins symbolise l’Étoile polaire qui est pointée par la Grande Ourse qui tourne autour. La queue de la Grande Ourse suivant sa position dans le ciel donne la temporalité de l’année. C’est symbolisé dans toute l’Asie par la svastika. Ce symbole, qui a été dévoyé par les nazis dans les années 30 du siècle dernier, est en fait la roue du temps. Cela représente la position de la Grande Ourse aux solstices et aux équinoxes, où durant ces moments particuliers, la queue de la grande casserole est verticale ou horizontale. On retrouve à minima la svastika en Chine, en Mongolie, au Népal, en Inde et aussi au Pays Basque avec la croix basque. On la retrouve aussi dans la tradition celtique. L’étoile polaire nous donne la position du Nord géographique exact et a été très longtemps utilisée pour pouvoir se repérer la nuit et savoir dans quelle direction se déplacer.
La culture celte vous intéresse, voici quelques liens vers des documents intéressant sur ce sujet :
https://hal.science/hal-02508054/document
https://www.sauvonslemormont.ch/lacolline/FR/pdf/2.3.3_Le_monde_du_sacre.pdf
Le Chamanisme ou des Chamanismes ?
À part les calendrier soli-lunaires évoqués plus haut, il existe d’autres dénominateurs communs toutefois à tous les chamanismes :
c’est la vibration sonore et la cartographie des différentes réalités qui décrivent ce monde.
Je vais donc vous parler un peu de la voie du son.
La voie du son :
Que ce soit avec des hochets, des morceaux de bois durs que l’on entre choque, des didgeridoos, des arcs à bouche, des guimbardes, des gongs ou des tambours, ainsi que des chants sacrés comme des mantras ou des icaros ou autres, toutes les traditions ont ce point commun qui est le son répétitif qui permet d’entrer en état modifié de conscience et de se connecter avec le monde des esprits.
Cela servait autrefois chez nous pour pouvoir prédire les temps à venir, apporter des solutions pour la communauté, que ce soit pour des guérisons qui sont en lien avec le domaine des esprits, le spirituel, pour les lieux d’habitation ou les champs pour les cultures, des rites funéraires et bien d’autres aspects. Rencontrer les esprits des lieux, des plantes, des lacs, des rivières, des montagnes, etc… pouvoir discuter avec eux et comprendre les interactions que l’on pouvait avoir avec eux.
Dans encore beaucoup d’endroits sur cette planète où les traditions sont encore actives, le réflexe des populations locales est encore d’aller voir « le guérisseur » ou « la guérisseuse » avant d’aller consulter la médecine moderne qui nécessite souvent des moyens financiers et/ou de se déplacer loin de chez soi (montagnes, campagnes reculées, steppe, déserts…)
Chez les celtes c’était le bodhran, le tambour avec la double mailloche qui permettait aussi d’entrer en état modifié de conscience. On le retrouve dans les groupes irlandais, dans les pubs de nos jours.
Je terminerai cette série d’articles qui tentent modestement de décrire ce que peut-être le chamanisme par le fait qu’il n’y a pas un chamanisme, même s’il y a des points de convergences (comme les vibrations sonores évoquées dans cet article), mais des chamanismes qui diffèrent du fait de la géographie et du climat.
En effet, le mode de survie dépendait des lieux où vivaient les populations. On comprend bien que le climat de Sibérie ou du Grand Nord n’est pas le même que celui d’Hawaï ou des plaines du nord des Amériques, ni celui du désert du Kalahari ou d’Australie ou encore des forêts primaires de l’Amazonie ou de l’Afrique.
Que les dangers sont bien différents en termes de climat, d’animaux présents sur les territoires, ainsi que des plantes présentes.
Du coup, la manière de vivre étant différente, la nourriture et les dangers n’étant pas les mêmes, l’humain a dû développer des moyens de survivre très différents selon l’endroit où il se trouvait afin de pouvoir traverser les âges.
Voilà, j’espère que cela vous aura apporté des éléments de réponse sur ce que peut-être le chamanisme. Dans un prochain article, je vous parlerai de la cartographie générale en chamanisme qui, comme évoqué plus haut est commune à bien des traditions, à savoir les 3 mondes :
Le monde du Bas, le monde du Milieu et le monde du Haut
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