Le Chamanisme, qu’est-ce que c’est ? Partie 2

Publié le dans : La Voie Chamanique

Vous vous rappelez quelle question a émergé à la suite de mon avancée sur cette voie et de mon questionnement dans mon précédent billet Le chamanisme, qu’est-ce que c’est ? Partie1 ?
Si vous n’avez pas lu l’article, il vous suffit de cliquer sur le lien ci-dessus.

Je vais donc repartir de la question qui avait cloturé l’article précédent et développer un peu les choses. Bonne lecture à vous.


Pourquoi on n’a pas bien de choses à se mettre sous la dent ici en France et globalement en Europe, à part dans les pays nordiques ?

Les Romains et Caius Iulius Caesar :

C’est très simple. Du temps de la Gaule antique et des Celtes, le chamanisme s’était déjà structuré avec la sédentarité, l’avènement de l’élevage et de l’agriculture. Le travail chamanique était assuré par les Druides qui travaillaient avec les rythmes de la nature, les fêtes celtiques étant le calendrier de la nature (cela sera détaillé dans un prochain article), avec le feu, les planètes, la Lune et le Soleil, et pour finir les plantes pour fabriquer les potions et autres filtres en tout genre.
Lors de la conquête romaine, Jules César qui voulait créer un Empire de plus en plus grand, a vite compris en arrivant dans le monde gaulois et celte, que s’il éliminait les druides, il gagnerait la guerre plus vite… Il ordonna donc de les exterminer en priorité.
Comme dans quasiment toutes les traditions chamaniques, la transmission était orale.
Du coup, on a perdu au moins 80% des connaissances durant cette période, si ce n’est plus.

L’inquisition :

Ensuite, il y a eu la deuxième couche du fait de l’inquisition qui a ordonné de brûler les sorciers et les sorcières…
En effet, dans tout chamanisme ancestral ou traditionnel, il arrive très souvent que le ou la chamane se fasse incorporer par ses esprits alliés en entrant en état de transe.
Dans l’état de transe, lorsque l’on se fait incorporer par son animal de pouvoir, on adopte un comportement très proche de l’animal en émettant les cris de celui-ci par exemple.
N.B : Cela a été ma première expérience personnelle et elle restera gravée pour toujours dans mes cellules et ma mémoire !!!

Le 20ème siècle, la troisième couche :

La troisième couche qui a fait qu’on a encore perdu certaines bases de ce qui restait de notre chamanisme issu des druides, ça a été le maréchal Pétain.
En 1940 qui a fait interdire l’herboristerie qui était peu ou prou, avec le courant des magnétiseurs, ce qui restait de notre chamanisme.

Ce qui nous reste de nos jours :

Fort heureusement, tout ne s’est pas perdu grâce à l’ingéniosité de nos ancêtres qui ont souhaité préserver quelque peu les traditions !!!

Du temps des Romains :


Du temps des romains, certains druides ont réussi à se cacher et à passer au travers des mailles du filet. Ils ont pu continuer à transmettre en secret leurs connaissances.
Leur héritage, même s’il reste mince au regard de ce qu’il a pu être, c’est diffusé de différentes manières, en utilisant des stratagèmes pour que cela soit caché tout en restant à la vue de tous.
En effet, quand c’est sous nos yeux et entendu par nos oreilles, bien qu’en langage codé (langue des oiseaux par exemple), c’est le meilleur moyen pour que cela passe plus facilement de manière inaperçue et se transmettre au fil des siècles.
Les plantes médicinales que sont le thym, le romarin, la sauge, la menthe, etc, etc, etc… sont appelées les simples. Cela signifie en fait : les esprits simples de la nature !!!
L’herboristerie a donc été l’héritière directe des druides, et on assiste aujourd’hui à une réémergence du domaine avec quelques écoles et des officines encore présentes sur le territoire.
D’autres moyens ont été mis en œuvre pour ne pas tout perdre.
Un autre exemple aux yeux et à la vue de tous, c’est La Bûche de Noël :
le gâteau traditionnel que l’on a sous nos yeux chaque Noël (enfin pour celles et ceux qui en achètent et qui fêtent cet évènement).
On y voit dessus la scie, le sapin et le champignon rouge à poids blanc… et aussi l’étoile que l’on accroche au sommet des sapins, mais ce sera pour un autre article à venir…

Du temps de l’inquisition :

Du temps de l’inquisition, les magnétiseurs ont bien compris que s’ils ne faisaient pas le signe de croix et ne récitaient pas des prières avec Jésus, Marie, etc…, ils finiraient brûlés sur le bûcher.
C’est donc juste une façade qui a permis que tout ne soit pas perdu, et des prières connues comme « le Secret » pour pouvoir couper le feu, contre les fièvres, les coups de soleil et les brulures fonctionnent très bien. Dans beaucoup d’hôpitaux, les services des grands brulés et parfois même des services de radiothérapie, ont une liste de coupeur de feu de la région…

Un autre aspect de notre chamanisme a été le courant des alchimistes, probablement hérité aussi des druides et qui a connu ses lettres de noblesses grâce principalement à Paracelse, Pline et quelques autres personnages…
Ce qu’il en reste aujourd’hui est ce que l’on appelle la spagyrie, qui signifie séparer et réunir, et qui est une branche utilisant les plantes pour faire des élixirs. Cela reste donc encore dans le domaine de l’herboristerie, de la connaissance des plantes et la manière de transformer les plantes par le feu en utilisant dans un alambic, même les plantes toxiques, pour pouvoir recombiner les résidus de combustion, la récupération des huiles essentielles et des hydrolats, ainsi que l’esprit de la plante. Il subsiste quelques spagyristes en France, dont un des plus sérieux est Toni Céron. Vous pourrez découvrir son travail formidable en visitant son site en suivant ce lien.

Un peu de lecture ?

Si vous voulez découvrir un peu plus ce qu’a pu être notre chamanisme celtique, vous pouvez tenter de vous procurer le livre de Brian Bates : Le Sorcier, la voie du Wyrd, aux éditions du Rocher :

Ce livre est un roman qui est issu d’une histoire vraie qui a été retrouvé dans une vieille bibliothèque éclésiastique en Angleterre. Il relate la rencontre d’un jeune prêtre que l’on envoie étudier les pratique paiennes avant l’introduction du christianisme en terre anglo-saxonnes !!!

Sur l’alchimie, vous pouvez lire le livre de Mircea Eliade : Forgerons et Alchimistes aux éditions Flammarion, collection Idées et Recherches

Le prochain article détaillera dans les grandes lignes les 8 fêtes celtiques et quelques traditions cachées déjà évoquées dans cet article que vous venez de lire.

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A bientôt pour la suite.
Yvan

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